4. Choisir les dispositifs adaptés

La gestion durable et intégrée des eaux pluviales repose sur la mise en œuvre de 2 types de dispositifs permettant de stocker temporairement l’eau et lui laisser le temps de s’infiltrer.

Les dispositifs de gestion des eaux pluviales disponibles

Les espaces verts creux : simples, rustiques, peu techniques et polyvalents

Il s’agit de zones végétalisées en pleine terre, servant d’espace paysager et/ou récréatif, qui assure l’infiltration de l’eau et l’évapotranspiration par la végétation en période de croissance.

Ils sont mis en œuvre par le terrassement de dépressions ou l’édification de modelés de terre (merlons, talus) afin de générer un volume de rétention. Ils sont végétalisés avec un couvert pérenne de vivaces, d’arbres et arbustes locaux : leurs racines entretiennent la porosité du sol et facilitent l’infiltration.

> Découvrez en détail les espaces verts creux

> Découvrez les arbres et arbustes du bocage costarmoricain

Les structures d’infiltration : plus techniques, sensibles et exigeant un savoir-faire

L’eau est stockée et infiltrée sous la surface aménagée, directement dans la structure assurant la fonction mécanique d’assise de l’espace revêtu.

Elles peuvent être réalisées sous tous types d’espaces revêtus : voirie, trottoirs, stationnement, pistes cyclables, places publiques, cours d’école, terrains de sport, terrasses, etc.

Elles nécessitent un savoir-faire et une mise en œuvre soignée.

> Découvrez en détail les structures d’infiltration

Bien choisir ses dispositifs

D’abord, s’adapter au nivellement et aux usages futurs.

  • Topographie du site et des bâtiments, pour assurer un fonctionnement exclusivement gravitaire et surfacique pour le cheminement de l’eau.
  • Capacité à mobiliser les espaces verts et les structures des espaces revêtus pour la gestion des eaux pluviales.
  • Usages futurs, notamment accessibilité des espaces verts creux au public.

Ensuite, jouer sur la complémentarité des dispositifs.

  • Utiliser des structure d’infiltration à proximité immédiate des espaces verts creux.
  • Rechercher un étalement suffisamment important des eaux pluviales en réduisant le facteur de charge.
  • Disposer de réserves hydriques précieuses aux végétaux en cas de fortes chaleurs.

Enfin, rester vigilant dans certaines configurations

  • Proximité de la nappe : privilégier des dispositifs d’infiltration superficiels sans terrassement ou très peu profonds. Si la nappe est trop proche de la surface, la présomption d’être en zone humide est forte et l’opportunité d’aménager à reconsidérer.
  • Sols pollués : infiltration envisageable après analyse approfondie de la nature de la pollution et de sa capacité à migrer en profondeur.
  • A proximité des bâtiments :
    • 1. Prévoir une surface d’infiltration suffisante. Mieux vaut étaler l’eau sur une grande surface et multiplier les lieux d’infiltration que de concentrer de gros volumes en un seul point. Idéalement, le facteur de charge doit être inférieur à 3 (3 m² collectés à infiltrer sur au moins 1 m²) et ne jamais dépasser 10 (10 m² collectés à infiltrer sur au moins 1 m²).
    • 2. Respecter une distance minimale. Les fondations des bâtiments sont conçues pour être dans un sol susceptible de contenir de l’eau. Il reste prudent d’éviter d’amener trop d’eau juste au pied des murs. Si de gros volumes d’eau arrivent et selon la nature de la construction, prévoyez 2 ou 3 mètres de distance entre le dispositif et le bâtiment.
    • 3. Protéger si besoin. Les problèmes d’humidité viennent le plus souvent de l’eau naturellement présente dans le sol. En cas de sous-sol ou de risque particulier, une étanchéité renforcée peut être prévue au pied du bâtiment.

En cas de doute, n’hésitez pas à demander conseil à un professionnel : architectes, constructeurs, entreprises de travaux.

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