Une fois le chantier achevé, il est essentiel que le maître d’ouvrage veille à conserver une connaissance précise des ouvrages réalisés pour assurer leur maintien sur le long terme.
Le Dossier des Ouvrages Exécutés (DOE) doit être remis au maître d’ouvrage par les entreprises des travaux. Il comprend l’ensemble des éléments techniques nécessaires à la compréhension, au suivi et à la maintenance des dispositifs. Ces documents sont indispensables pour assurer la pérennité, l’entretien et l’exploitation des dispositifs.
Plan de récolement
- Le tracé des dispositifs
- Nivellement et altimétries exactes
- Raccordement éventuel aux ouvrages existants
Autre documentation technique :
- Détails techniques d’ouvrages particuliers (bouches d’injection, etc.)
- Coupes en travers, profils en long, relevés de pose
- Notices techniques, fiches produits, courbes de granulométrie
Contrôles et essais :
- Résultats des autocontrôles de l’entreprise
- Procès-verbaux des essais et contrôles (y compris passage caméra, essais de perméabilité)
- Notes de calculs de dimensionnement
Comme pour un dispositif d’assainissement non collectif, les caractéristiques des dispositifs de gestion des eaux pluviales implantés sur une propriété privée doivent figurer dans les actes notariés.
Cette inscription doit permettre d’assurer la traçabilité des dispositifs, de sensibiliser les futurs acquéreurs à leur fonctionnement et entretien et d’éviter qu’il ne soit ultérieurement neutralisé ou dégradé par méconnaissance lors d’un changement de propriétaire.
La réussite des dispositifs de gestion des eaux pluviales repose également sur leur bonne acceptation par le public.
- Changement de paradigme : La gestion intégrée redonne une place visible à l’eau dans l’espace urbain : l’eau n’est plus cachée, elle devient perceptible au rythme des pluies. Cette transformation, bien que positive, peut bousculer les habitudes.
- Actions de sensibilisation : Il est donc essentiel, en amont du projet, d’anticiper les objections en créant des temps d’échange avec les riverains, montrer des réalisations locales pour illustrer concrètement les bénéfices attendus et expliquer le fonctionnement de ces ouvrages souvent inédits pour le grand public.
- Communication sur les bons usages : Pour éviter toutes dégradations par méconnaissance des dispositifs, des panneaux explicatifs peuvent préciser de ne pas stationner sur les espaces verts creux et de ne pas jeter d’eaux souillées dans les grilles d’entrée et expliquer que la présence périodique d’eau relève d’un fonctionnement normal
L’entretien futur d’un dispositif est à réfléchir dès la conception. En concevant un dispositif intégré, peu profond et où l’infiltration est diffuse, les besoins en entretien sont simplifiés.
Les dispositifs nécessitant un entretien régulier
Seuls les dispositifs les plus « techniques » nécessitent un entretien régulier pour garantir leur bon fonctionnement. Sans entretien adapté, ces dispositifs risquent de se colmater ou de perdre leur efficacité, entraînant des dysfonctionnements précoces.
- Organes hydrauliques spécifiques des structures d’infiltration (décantation, bouche d’injection, regard de décharge, drain de répartition, etc.)
- Zone d’Infiltration concentrée (taux d’étalement pluvial < 10%)
Choisir la simplicité des espaces verts creux
À l’inverse, un espace vert creux, sans éléments techniques spécifiques, ne nécessite aucun entretien propre à sa fonction hydraulique. Seul l’entretien courant de l’espace vert, au même titre que n’importe quel autre espace vert, est à réaliser.
La cohérence entre projet végétal et usage
Les modalités d’entretien de la végétation dépendent étroitement du projet de plantation, qui doit être cohérent avec le fonctionnement hydraulique attendu (temps de vidange, présence épisodique d’eau) et travaillé avec le gestionnaire final.