Dans tout projet, il faut définir les modalités permettant de garantir le bon fonctionnement du site au-delà du niveau de service assuré par les dispositifs de gestion des eaux pluviales.
Lorsque les dispositifs atteignent leur capacité maximale, l’objectif est d’orienter et de conduire les débordements vers des zones sans enjeu humain ni matériel, en suivant un parcours à moindre dommage de l’eau.
Méthodologie d’anticipation
D’abord, prévoir les trajectoires probables des eaux excédentaires.
- Analyser les pentes et reliefs naturels
- Identifier les cheminements préférentiels en cas de débordement
- Cartographier les écoulements à l’aval des dispositifs
Ensuite, analyser les enjeux potentiellement exposés.
- Biens : bâtiments, équipements, infrastructures
- Habitations : zones résidentielles, locaux techniques
- Personnes : zones de passage, espaces publics
Gestion des débordements par sur-inondation
Selon les contextes, il peut être nécessaire de prémunir le site par la création de zones de sur-inondation.
Il s’agit d’espaces périphériques temporairement mobilisables en cas de débordement, sans impact sur les bâtiments ni sur la sécurité publique :
- à proximité immédiate des dispositifs de gestion des eaux pluviales ;
- sans enjeux critiques (ni habitation, ni équipement sensible) ;
- capacité d’évacuation vers l’aval sans dommages ;
- remise en état facile après épisode d’inondation.
Intégration au projet
Cette réflexion sur les débordements doit être menée en parallèle du dimensionnement des dispositifs principaux et influencer :
- le plan de composition : éviter les zones sensibles en aval des débordements ;
- le nivellement : créer des pentes favorables vers les zones de sur-inondation ;
- l‘aménagement paysager : intégrer esthétiquement ces zones dans le projet global ;
- la communication : informer les futurs usagers du fonctionnement exceptionnel.
Cette approche préventive permet de transformer un risque en élément maîtrisé du projet d’aménagement.