Les revêtements perméables

Les revêtements perméables permettent de gérer l’eau de pluie directement là où elle tombe, sans créer de ruissellement.

Un espace aménagé avec un revêtement perméable peut être considéré comme « autonome » s’il respecte 2 conditions :

1. Le revêtement doit laisser passer la pluie au fur et à mesure qu’elle tombe, y compris lors des pluies intenses.

2. Il doit être posé sur une structure d’infiltration (fondation en grave poreuse non-étanche) qui stocke l’eau temporairement avant qu’elle ne s’infiltre dans le sol.

Les matériaux disponibles sont nombreux et peuvent être utilisés dans de nombreuses situations : voie de circulation, stationnement, piste cyclable, trottoir, cours d’école, place publique, …

1. Les matériaux non liés

Exemples : Gravillons, graviers concassés, mélanges terre-pierre

Comment ça fonctionne : L’eau s’infiltre par la porosité du matériau organique et/ou minéral.

Usages adaptés : Chemins piétonniers, stationnements, allées et accès peu fréquentés (circulation faible).

Avantages : Esthétiques, paysagers, peuvent être végétalisés, naturellement perméables.

Les revêtements en sable stabilisé compacté ont une perméabilité réduite, qui ne convient pas aux pluies très intenses. Ils ont l’avantage de limiter l’artificialisation en permettant la végétalisation des zones peu fréquentées.

  • À privilégier sur zones planes ou faible pente
  • Prévoir des dispositifs pour recueillir les eaux de ruissellement

Les revêtements sablés avec liant (chaux, ciment…) ne sont pas perméables

2. Les matériaux modulaires

Exemples : Pavés poreux, pavés à joints perméables, dalles alvéolées

Comment ça fonctionne : L’eau s’infiltre soit au travers de la porosité du matériau, soit par les joints ou les alvéoles. Dans ce dernier cas, les espaces doivent être remplis d’un matériau filtrant (graviers, sable, terre végétale engazonnée).

Usages adaptés : Parkings, chemins, voies d’accès pour véhicules légers (circulation calme), places publiques, trottoirs.

Avantages : Esthétiques, paysagers, peuvent être végétalisés, naturellement perméables.

3. Les matériaux liés

Exemples : Enrobés et bétons poreux

Comment ça fonctionne : L’eau s’infiltre au travers de la porosité du matériau.

Usages adaptés : Voies de circulation, places publiques, cours, pistes cyclables, parcs de stationnements.

  • Des matériaux très, très perméables

Les revêtements perméables de type enrobés et bétons poreux ont une capacité d’infiltration cent fois plus élevée que les pluies les plus intenses. Même partiellement colmatés, ils infiltrent encore suffisamment les fortes pluies.

  • Des astuces pour limiter le colmatage

Les surfaces en revêtement perméable ne doivent pas collecter d’autres surfaces, ou dans des proportions très limitées. Un revêtement perméable n’est pas une grille de collecte !

Consultez la fiche technique du fournisseur pour les données de perméabilité

Les enrobés poreux sont sensibles à l’arrachement, notamment dans les virages et zones d’accélération/freinage. Les bétons poreux présentent généralement une meilleure résistance.

Il faut donc adapter le revêtement à l’usage, en particulier en cas de passage de véhicules, et consultez les fiches techniques des produits.

Retour d’expérience positif : Les enrobés poreux utilisés pour des voies de desserte de parkings (véhicules légers) donnent de bons résultats. Astuce technique : lors de la mise en œuvre, l’entreprise peut ajuster la « fermeture » de l’enrobé pour augmenter sa résistance à l’arrachement.

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