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Lannion-Trégor Communauté
Bât. A - rue Claude Chappe
22300 LANNION

02 96 05 09 00

Mars 2024

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Newsletter GLANN #3

La parole à David Roussier, directeur de la distillerie Warenghem

Nous avons rencontré David Roussier, qui nous explique pourquoi la distillerie Warenghem de Lannion, participe, depuis 2 ans, au dispositif de mécénat territorial « Rivière Sauvage » pour soutenir les actions de préservation du Léguer, aux côtés d’autres entreprises…

« A titre personnel, la vallée du Léguer est pour moi un formidable lieu de promenade et de ressourcement, que j’apprécie particulièrement.

Au niveau de l’entreprise que je dirige, la distillerie Warenghem, nous avons aussi conscience d’un lien fort avec le Léguer pour différentes raisons : une proximité géographique déjà, et dont on prend pleinement la mesure depuis la salle de dégustation de la distillerie avec cette belle vue sur la vallée. Il y a aussi un lien fort lié au process de fabrication du whisky Armorik, qui nécessite de l’eau qui est pompée ici, à proximité de la source d’un affluent du Léguer. Cette particularité fait ressortir la responsabilité que l’on a à préserver la qualité de l’eau mais aussi de l’économiser autant que possible, et encore plus dans le contexte de changement climatique.

Et puis, la qualité et la singularité d’un whisky est aussi lié à un terroir. Pour Armorik, l’eau puisée dans le sous-sol granitique de la vallée du Léguer, la proximité des embruns marins, la douceur du climat, sont autant d’éléments qui « comptent » et que nous défendons plus largement dans le cadre d’une Indication Géographique (IG) « Whisky breton ».

Lorsque nous avons eu connaissance du dispositif de mécénat en lien avec le Léguer et son label « Site Rivières Sauvages », nous avons considéré que cela était une belle occasion de contribuer à la préservation de cette rivière, de son eau… Nous sommes mécènes depuis 2022 aux côtés d’autres entreprises du Trégor et avons aussi le plaisir d’accueillir depuis deux ans des expositions dans le cadre du Léguer en fête ! ».

Plus d’infos sur le dispositif de mécénat territorial Rivière Sauvage pour le Léguer : https://www.vallee-du-leguer.com/Faire-un-don-pour-preserver-le-Leguer

Comment marche la boucle vertueuse ?

La boucle vertueuse est un outil de soutien aux agriculteurs spécifique aux bassins versants de la Lieue de Grève et du Douron, tous deux engagés dans le plan de lutte contre les algues vertes. Le principe ? Les agriculteurs volontaires s’engagent dans le dispositif, et chaque année un diagnostic de leurs pratiques est effectué. Ce diagnostic génère des points qui sont ensuite matérialisés sous forme de chèques (1 point = 100 €). Plus une exploitation a des pratiques agricoles qui s’inscrivent dans les enjeux environnementaux du territoire, plus elle aura de points. Ces chèques sont ensuite utilisés pour financer la réalisation de travaux agricoles ayant eux-mêmes une plus-value environnementale (réduction des fuites d’azote, préservation des zones humides, optimisation de la fertilisation…). En utilisant ces prestations, lors du diagnostic suivant, les agriculteurs gagnent plus de points. La boucle est bouclée !

Créée en 2014 dans le bassin versant de l’anse de Locquirec lors du Plan de lutte contre les algues vertes 1, la boucle vertueuse est étendue à la Lieue de Grève en 2018. Elle permet de valoriser l’implication des agriculteurs sur les territoires de la Lieue de Grève et du Douron avec un dispositif permettant de leur accorder des points en fonction de leurs actions qui seront convertibles en prestations de travaux agricoles ayant un bon impact environnemental. Ces travaux sont réalisés par les Entreprises de Travaux Agricoles et les Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole du bassin versant.

Ce dispositif fait l’objet d’un engagement de la part de l’agriculteur dans la charte d’engagement individuel. Par ce contrat, l’exploitant s’engage à réaliser un diagnostic de ses pratiques chaque année et à toujours tenter d’améliorer ses pratiques d’un point de vue environnemental.

Le diagnostic agro-environnemental se base sur 5 socles :

  • La fertilisation azotée
  • La couverture des sols
  • La gestion des prairies
  • Le bocage et les infrastructures agroécologiques
  • La participation et l’engagement dans les actions du bassin versant

Parmi les prestations proposées, les différents types d’épandages ayant pour objectif de réduire la sur-fertilisation et de répartir les effluents de manière homogène sur la parcelle sont les plus utilisés.

Au-delà des enjeux environnementaux, la boucle vertueuse cible également d’autres problématiques de la profession. En effet, des prestations telles que l’entretien mécanique sous clôture permet de prendre en charge une activité très chronophage pour les agriculteurs. L’enjeu du temps de travail étant un sujet charnière pour les exploitants, la boucle vertueuse propose également l’accès à un service de remplacement.

Cet outil reconnu par l’Etat est encadré par un arrêté inter-préfectoral et évolue régulièrement afin d’élargir son catalogue de prestations et ainsi répondre aux attentes des exploitants agricoles de nos territoires.

 

De mars à août, pas de taille de haies et d'arbustes

Les haies bocagères du Trégor présentent de multiples intérêts. Elles ont notamment un rôle essentiel pour la biodiversité et en particulier l’avifaune. Les haies peuvent accueillir jusqu’à 80 espèces d’oiseaux.

Pour permettre leur protection, un arrêté ministériel du 29 octobre 2009 fixe une liste d’oiseaux protégés et les modalités de leur protection. Il interdit ainsi toute destruction des sites de reproduction et de repos de ces animaux. Aussi, pour respecter cette règlementation, il est conseillé de ne plus tailler les haies à partir du 1er mars.

Pour les agriculteurs, une règle spécifique a été instaurée dans le cadre de la PAC (Politique Agricole Commune) : il leur est strictement interdit de tailler les haies du 16 mars au 15 août.

NB : une dérogation individuelle peut néanmoins être sollicitée cette année en raison des dégâts occasionnés par la tempête Ciaran.

Alors que des études réalisées par le Muséum National d’Histoire Naturelle et l’Office Français de la Biodiversité mettent en avant une disparition programmée de 30 % de nos oiseaux communs, le respect de ces prescriptions est essentiel.

Renaturer la ripisylve pour des rivières plus fonctionnelles

La ripisylve désigne une bande d'arbres présente sur les premiers mètres des berges de cours d’eau qui remplissent plusieurs fonctions écologiques. Plusieurs secteurs du bassin versant du Léguer, du Jaudy et du Guindy ont une ripisylve dégradée. Lannion-Trégor Communauté met en place des actions pour restaurer cette forêt riveraine.

Parfois étroites ou bien constituées de plusieurs dizaines de mètres, les ripisylves évoluent au cours du temps suite aux crues mais surtout en fonction des activités humaines.
Certains linéaires du bassin versant du Léguer, du Jaudy ainsi que du Guindy ont été recensés comme ayant une ripisylve fortement altérée par endroit. Ces altérations se matérialisent par une absence totale d'arbres sur les bords des cours d'eau sur des distances parfois importantes.

Les fonctionnalités que garantissent la ripisylve sont pourtant nombreuses :

  • Diversification des habitats
  • Source de matières organiques (fixateur d'insectes, de larves... et donc nourriture des poissons),
  • Corridor écologique,
  • Stabilisations des berges,
  • Ralentissement de l'écoulement,
  • Canopée présente au-dessus des cours d'eau évitant le réchauffement...

C'est pourquoi, des actions ont été menées sur ces bandes ligneuses dégradées, pour régénérer une ripisylve fonctionnelle dans les années à venir.

Après la phase inventaire, les propriétaires concernés ont été sensibilisés. Certains ont accepté la mise en place de plantations sur leur terrain. Ils s'engagent à ne pas intervenir mécaniquement dans la zone plantée pour permettre la mise en place d'une régénération naturelle. Les fils de clôtures doivent être reculés en cas de présence de bovins, caprins...

Des chantiers ont pu être effectués grâce à l'appui du bassin versant et des propriétaires. L'objectif était de reconstituer des ripisylves allant de 3m jusqu'à 15m par endroit. Les 2-3 premiers mètres ont été plantés spontanément grâce à des boutures de saules ou parfois sureaux prélevés sur place pour stabiliser les berges. En second plan, nous avons planté des essences locales (chêne pédonculé, aulne glutineux, noisetier, bouleau...) réparties aléatoirement.

Un tiers de ces plants ont été protégés grâce à des protections gibiers biodégradables constitués en amidon de maïs.

L'objectif des plantations est de soutenir le développement d'une ripisylve fonctionnelle à terme. Les protections gibiers, au-delà de leur rôle premier, vont permettre de matérialiser le linéaire concerné. Celle-ci auront un effet visuel freinant des interventions mécaniques.

Chantier de reconstitution de ripisylve, sur les berges du Jaudy

Des mini-dragons dans les mares

Un ventre orange fluo, le dos bleuté, des flancs ponctués de noir et une crête noire et blanche : il a vraiment un look d’enfer le Triton alpestre ! Autre qualité de ce magnifique amphibien : il n’a d’alpestre que le nom. Il est en effet bien présent en Bretagne et dans le Trégor.

S’il sait se faire discret, malgré sa tenue de carnaval et sa relativement grande taille (entre 7 et 12 cm), c’est principalement du fait de ses mœurs nocturnes. Au printemps, à la nuit tombée, vous pourrez peut-être l’apercevoir en éclairant le lavoir ou la mare situés près de chez vous. Attention, comme tous les amphibiens, il s’agit d’une espèce protégée et sa capture est rigoureusement interdite. Alors profitez du spectacle sans l’importuner et, même s’il reste introuvable, réjouissez-vous qu’il trouve par chez nous les mares et les boisements humides indispensables au bon déroulement de son cycle de vie.

Si vous l’apercevez, pensez à renseigner le portail de l’Atlas de la biodiversité ! Il est très intéressant de suivre la répartition de cette espèce sensible, notamment aux obstacles aux déplacements, afin de mieux la protéger.

Saviez-vous que le territoire de LTC abrite 12 espèces de grenouilles, crapauds, tritons et salamandres ? Pour découvrir de plus près les amphibiens, consultez la rubrique Agenda et les programmes des Journées mondiales des zones humides et de l’opération Fréquence Grenouille. Il y a aura forcément une animation près de chez vous !