Les actions - Les Bassins Versants

Lannion-Trégor Communauté assure le portage administratif du Bassin Versant Vallée du Léguer qui réunit tous les EPCI (LTC, GPA et Morlaix Communauté) ainsi que les producteurs d'eau de ce territoire hydrographique de 540 km².

Le BVVL possède une gouvernance spécifique, le comité de bassin versant, composé d'élus, de professionnels, d'usagers de la rivière et des services de l'Etat. Il poursuit et complète les actions initialement animées par le comité de BV du Léguer (CBVL) et l'Association Vallée du Léguer (AVL), à travers un Projet de Territoire pour l'Eau (PTE) pour la période 2016-2021.

Ce PTE répond à 4 grands enjeux définis pour le bassin versant

Ces enjeux impliquent un programme d'actions ambitieux sur des thématiques variées :

• communication/sensibilisation
• actions agricoles
• actions non agricoles
• périmètres de protection
• bocage
• zones humides
• cours d'eau

Cela représente environ 1 million d'euros par an d'actions financées à 70% grâce à des partenaires financiers (Agence de l'Eau, Conseil Régional de Bretagne, Conseil Départemental 22, Europe)

Les actions menées depuis plus de 20 ans sur la vallée du Léguer ont permis au Léguer amont et au Guic, son principal affluent, d'obtenir le label national " Site Rivières Sauvages " en 2017. C'est la première rivière de Bretagne à obtenir cette distinction !

Depuis le début des années 1970, les communes de la baie de la Lieue de Grève doivent faire face à des échouages massifs d'algues vertes d'avril à octobre. Entre 19 000 et 24 000 m3 d'algues sont ramassées en moyenne chaque année.

Lannion-Trégor Communauté assure le portage des actions préventives et curatives de lutte contre les algues vertes sur les 12 000 ha de surface que représentent les bassins versants des 5 cours d'eau se jetant dans la baie de la Lieue de Grève. La principale activité agricole sur ce territoire est l'élevage bovin laitier. La surface agricole est de 6 500 ha avec plus de la moitié de cette surface en prairies.

Un premier plan et de premiers résultats

Après un premier plan " Algues Vertes " 2011-2016 qui a permis l'accompagnement d'une part importante des agriculteurs pour limiter les fuites d'azote, de premiers résultats encourageants ont été obtenus (augmentation part d'herbe baisse des concentrations en nitrates dans les cours d'eau), mais restent insuffisants

Un nouveau plan 2017-2021 pour " transformer l'essai "

Forts de ces résultats, élus et agriculteurs de la Lieue de Grève ont souhaité poursuivre leur engagement dans un deuxième plan algues vertes.

Un nouveau projet de territoire a été élaboré avec la volonté de maintenir une agriculture rémunératrice qui génère de faibles fuites d'azote dans le milieu et de proposer des outils techniques et financiers innovants pour accompagner ces changements.

Cela passe par : 

• l'incitation financière et la reconnaissance des efforts réalisés par les agriculteurs à travers un nouveau dispositif innovant " gagnant-gagnant " appelé également " boucle vertueuse "
• l'accompagnement technique et financier pour faire évoluer les exploitations vers des systèmes de production à faibles fuites d'azote
• l'animation collective sur des sous bassins versants à forts enjeux de flux d'azote
• des actions foncières pour regrouper le parcellaire aujourd'hui très morcelé des exploitations et favoriser la mise en herbe des exploitations
• le développement de l'approvisionnement local pour valoriser les produits agricoles locaux issus d'exploitations ayant des pratiques respectueuses de l'environnement

L'ensemble de ces actions doit permettre d'atteindre l'objectif de 20 mg/l de nitrates dans chacun des 5 cours d'eau qui se jettent dans la baie de la Lieue de Grève pour fin 2021.

Le budget global s'élève à 2 356 000 € pour les 5 années du plan algues vertes, le financement des actions est assuré par l'Etat (24%), le conseil régional (25%), l'agence de l'eau Loire-Bretagne (26%), le conseil départemental des Côtes d'Armor (8%) et les maîtres d'ouvrage locaux (16%). A ce budget s'ajoute le financement de la boucle vertueuse estimé à 300 000 €/an.